Solange Hivers : un pan de notre mémoire qui disparait
De peu, son mari et elle avaient raté les débuts du club. A la rentrée de 1995, ils étaient apparus parmi les Ardents du Pied lors d’une marche mémorable avec une pluie rideau officiant du début à la fin. Ils avaient persisté et bien leur en avait pris ! Avec plus de vingt années de présence avec nous sur tous les fronts, ils ont fait vraiment partie du club.
Mais Solange avait tout de même une vie, sortie de notre association. Elle prenait plaisir à rester chez elle, à bien tenir sa maison nette, à profiter au maximum des ardeurs du soleil pour laisser bronzer un corps bien loin du cachet d’aspirine. Elle était aussi toujours élégante dans ses tenues. Elle adorait ses enfants et surtout ses petits-enfants qui le lui rendaient bien. Elle se sentait bien dans son quartier de Font Reine qui a produit nombre d’Ardents à tel point qu’on aurait pu y établir notre siège social.
Elle aimait cuisiner les légumes d’un jardin qu’elle entretenait avec ténacité. Quoique leur terrain était un peu à la marge, elle faisait partie intégrante de l’esprit Font Reine, un village dans la ville où tous les voisins se connaissent et discutent à l’envi sur le pas de leurs portes. Sans parler de téléphone arabe, les nouvelles y circulent plus vite que sur Tik Tok ! Elle aimait également jouer aux cartes avec les ainés de Chancelade.
Elle adorait la danse et, avec Edmond son mari, elle faisait un duo parfait sur les planchers. Lui, avec le talent et la grâce d’un Gene Kelly – qui se serait permis quelques digressions tout de même – elle avec le charme et le sérieux d’une Ginger Rogers qui ne pouvait s’empêcher de pouffer devant les facéties de son mari. Un spectacle désopilant !
Elle était le premier public de son mari, sa première « follower », diraient les « djeunes » d’aujourd’hui. Elle lui pardonnait toutes ses élucubrations qui avaient le seul but de faire rire l’assemblée. Elle ne disait rien mais s’esclaffait quand il se transformait en Daniella, sorte de vamp outrancière et n’y voyait aucune forme de jalousie. Elle en riait à gorge déployée tellement l’exercice était fait avec goût et sans arrière-pensée.
Et puis le crépuscule est apparu. Après des décennies de bonheur sans nuage, le ciel s’est obscurci au-dessus du couple. La maladie a frappé, insidieuse comme souvent, pernicieuse aussi, elle a réduit les ambitions saines des deux conjoints et la déchéance s’est installée avec son lot de mauvaises nouvelles, d’hospitalisations plus ou moins volontaires. Après le départ d’Edmond il y a quelques mois, c’est aujourd’hui Solange qui part le rejoindre. Y aura-t-il un parquet ciré là où ils sont maintenant ?
Dernier clin d’œil attendrissant au destin avec ses obsèques le jour de sa fête et de leurs anniversaires à tous les deux !
Adieu, belle Solange
Clémentine Léger : une fée du logis abandonne ses fourneaux
Mireille-Clémentine, Clémentine-Mireille. Deux personnalités fortes unies toute leur vie pour le meilleur et pour le pire, selon la formule. Avec le décès de sa maman, Mireille perd sa fidèle standardiste et le papa chéri avait disparu depuis trop longtemps. Clémentine était là au début du club des Ardents du Pied. Allégée de 30 ans de moins, elle participa à quelques unes des premières sorties mais se réfugia rapidement dans ce qui allait devenir son antre, sa maison. C’était elle qui répondait aux appels téléphoniques, elle qui accordait son feu vert à des nouvelles inscriptions mais elle aussi qui rejetait toute demande hors des clous, principalement du temps où on limitait l’accès aux seuls Chanceladais.
Mais Clémentine, c’était aussi et surtout autre chose, une cuisinière hors paire, une Hélène Darroze des fourneaux, qui chaque jour avait l’éternité pour elle pour concocter d’excellentes soupes de grand-mères et mijoter les bons petits plats régalant les deux femmes qui ont acquis ainsi une connaissance exacerbée du bon, un rejet absolu de la malbouffe. On ne chipotait pas avec la qualité au restaurant Léger ! On ne transigeait pas non plus avec les horaires et Mireille, présidente à l’extérieur, n’était que la seconde dans les murs du Clos des Grèzes.
Si elles se rejoignaient sur l’appréciation des repas, tout ou presque les différenciait par ailleurs. D’un naturel pessimiste, Clémentine sortait chaque jour que Dieu fait – encore un qui opposait la mère et la fille – se balader dans son quartier des Grèzes, toujours affublée d’un imperméable et dotée d’un parapluie préventif – on ne sait jamais ! – Elle était en opposition frontale avec le moral à tout crin de sa fille qui fonce avant même de se poser des questions.
Les Grèzes étaient toute sa vie. Atterries là il y a 58 ans, d’abord dans une pauvre demeure plus masure que maison, les deux femmes avaient migré à 300 m dans une maison devenue belle sous la patte de Mireille. Clémentine connaissait tous ses voisins car elle élargissait souvent, au gré de sa forme, ses balades quotidiennes – une sage pratique préconisée depuis – et en même temps ses connaissances.
Véritable mémoire du secteur qui disparait, une lumière s’éteint. Elle laisse seule Mireille, notre encore un temps présidente, qui va devoir prendre de nouvelles aspirations. L’oiseau libéré de sa cage a toujours du mal à prendre son véritable envol. Mais elle a pour elle son gout de l’audace, son équilibre, son écoute des autres et on ne doute pas de sa réussite dans sa nouvelle vie.
Adieu de tous les Ardents du Pied – combien sommes-nous donc Mireille ? – à notre regrettée Clémentine
Edmond Hivers : la dernière pirouette d’un clown-né
Il n’en menait pas large, notre Edmond, à ses débuts au club des Ardents du Pied en 1995. Il faut dire qu’une météo pourrie avait déversé tous ses reliquats d’eau sur nos épaules ce jour-là à Bassillac. Et pourtant, son âme trempée, plutôt détrempée, allait sortir vainqueur de cette épreuve. De timide à ce premier contact, Edmond, vite assuré d’une impunité que le rire procure, allait nous donner toute la mesure et l’étendue de ses talents.
Véritable Fregoli dans ses transformations vestimentaires, rappelons-nous la Daniella des grandes sorties, sorte de Vamp aguichante avant l’heure, taquin dans le bizutage des nouveaux au Club ou ailleurs avec son fameux coup du remontoir, aussi célèbre chez nous que celui du parapluie, amuseur insatiable au sourire caché derrière une petite moustache rétro, pour les beaux yeux de sa femme Solange et aussi pour les nôtres, il était le « prince sans rire ». Plongeons un instant dans le passé de la tempête de 99 avec la visite de Pompadour et son sketch du boute-en-train à pleurer de rire. La liste de ses « méfaits » est élastique à souhaits.
Le sérieux, il ne connaissait pas ou si peu. Même sur un parquet de danse, dans ses arabesques toujours maîtrisées en danseur émérite qu’il était, il fallait qu’il fasse le Charlot. Oui, il y avait en lui du Charlie Chaplin – même petite taille, même moustache, même déhanché gracieux – peut-être le regard plus jovial et espiègle que son célèbre modèle. Ancien conducteur de train, c’est de Gabin qu’il devait alors se rapprocher, le Gabin de la Bête humaine, les escarbilles en moins, où il devait être tout de même un peu sérieux on présume.
Un sacré personnage il fut. Il trouva au sein du club des Ardents du Pied l’écrin qui lui fallait pour donner toute l’expression de son talent aux multiples facettes. Sa femme Solange, son premier public, n’en finissait pas de rire à ses blagues dont elle devait pourtant avoir la primeur. Toute cette vie heureuse, faite de séquences hilarantes, de sketchs désopilants, de moments de franche gaîté, de situations cocasses, allait prendre fin il y a 5 ou 6 ans avec la Maladie et sa sortie du Club.
Comme le serpent d’Eve dans un Paradis idyllique, elle allait ternir une vie, des vies en englobant son entourage et aborder le crépuscule de la vie d’Edmond avec plus de larmes que de sourires. Fini les Jours Heureux de Becket ou de Roussel, reléguées dans le passé les séquences de « gugusse ». Pourquoi faut-il que la maladie soit présente sur Terre, pourquoi est-ce normal que le ver soit dans le fruit, pourquoi l’ubac devrait-il supplanter l’adret, pourquoi ?
En gommant les dernières années faites de souffrances et de dérives, nous nous rappellerons longtemps le personnage d’Edmond, fait d’espièglerie, de plaisir non dissimulé de faire des blagues jamais vulgaires, plutôt potaches, mais aussi sa timidité cachée derrière son sourire d’enfant content de faire un bon tour, une grande sensibilité, bref une personne vraiment attachante.
Adieu notre clown adoré.
Josette Brun : la petite Twingo pleure sa maîtresse
« Mon ami Pierrot, prête-moi ta plume pour écrire un mot » Ce mot-là va vers ta petite femme Josette, nouvelle victime d’une p….. de maladie, aussi terrible qu’elle soit longue ou courte car elle précipite un couple dans la peine et le désarroi, un cercle de proches et d’amis dans la tristesse, un club de marche, les Ardents du Pied, véritable famille à Chancelade, dans l’incrédulité. Depuis le terrible diagnostic asséné peu avant Noël, l’espoir ténu restait présent, on voulait y croire mais il est difficile voire impossible de lutter contre le Destin.
Longtemps nous nous souviendrons de cette femme précieuse, élégante jusqu’au bout des ongles selon la formule, avec toujours la recherche d’une présentation impeccable nonobstant un choix résolu pour une voiture certes petite mais représentative d’un certain style « Mini », une des Renault que son mari vendait à la volée. Qui ne souvient-il pas de cette petite fusée verte sillonnant toute la commune ? En sortait avec grâce Josette dans ses toilettes élaborées que l’on voit dans Elle ou dans Vogue. Et toujours son sourire qui faisait partie du personnage. Et un cœur gros comme ça, prêt à compatir à tout malheur parvenu jusqu’à elle.
En plus de la danse qu’elle affectionnait beaucoup, elle s’était adonnée à une autre passion, le théâtre, avec la troupe de Marsac, où elle évoluait avec grâce et plaisir dans ces pièces où les portes claquent et où le public bon enfant s’esclaffe à tout moment, dans l’ombre portée d’une Jacqueline Maillan ou d’une Maria Pacôme. De la figuration aussi s’il était question de se fondre dans des costumes d’époque. Les précieuses ne sont pas toutes ridicules !
Sa vie familiale avec leur fils Stéphane l’accaparait beaucoup depuis la naissance de son petit-fils Gabriel, son petit prince du Pays Basque, sa deuxième demeure depuis. En se penchant en arrière, elle pouvait se souvenir avec émotion de la petite fille qu’elle était, enfant de la balle jouant dans les rues populeuses du Chamiers de l’après-guerre, j’y étais. Mais qu’importe les lieux, qu’importe les gens, ne dit-on pas que sur le sable poussent les plus belles roses.
Au clair de la lune ou au clair du soleil, une chose est sure, mon ami Pierrot, ta Josette s’en est allée rejoindre les étoiles.
A Yvette, une maîtresse de la vieille école
De toute sa longue vie qui vient de s’achever, malgré une naissance un 29 février qui vous rajeunit une personne d’un seul coup d’un seul, ce sont ses années d’école qui lui étaient les plus agréables à se souvenir, pas quand elle était écolière mais bien institutrice, et de ses endroits de sacerdoce, car c’en est un, avec les petits garçons à Saint Jean puis les mixtes à Sainte Marthe, son cœur penchant nettement pour le premier. C’est que ses marmots, ses « loupiaux » étaient toute sa vie, et que les jeunes têtes fussent blondes ou bien brunes pas le problème. Elle se chargeait de bien les remplir comme savaient si bien le faire ces maîtres de la République, version Jules Ferry ou Don Camillo.
Malgré une exclusivité masculine chez ses collègues à Saint Jean, c’était là qu’elle aimait être, son école de cœur, et le transfert sur Sainte Marthe, agrémenté de vocalises dans la chorale de Sœur Agnès où elle imitait Mademoiselle Lelongbec, ne la détournait pas de sa préférence. Ses collègues d’alors aimaient lui voir flotter sur le visage son éternel sourire. Seul bémol, les canetons et canettes de l’école ne lui ont toutefois pas permis d’obtenir les palmes académiques.
Les voyages, nombreux, sont venus lui apporter une vision de l’ailleurs, les cures à Barbotan, nécessaires, passées dans une caravane épique devenue véhicule de collection, l’air, montagnard et vivifiant de Bonascle, une oxygénation appréciée. En plus de ses deux enfants Patrick et Marie-Christine, la venue dans l’ordre des jeunes Tom et Lia lui apporta une immense source de joie.
Et en son temps était venue la marche, et, avec elle, étaient apparus les Ardents du Pied. Elle fut des premiers avec son mari Jean-Paul à les porter sur les fonts baptismaux. Elle fit partie de ce quasi quarteron de pionniers à Chancelade qui décidèrent de se priver de l’école des fans, le dimanche, pour arpenter tous ces beaux chemins du Périgord. Et cela semblait pouvoir durer toute la nuit des temps.
Mais vint un moment où le corps subit des agressions et où les ennuis de santé obligèrent à réduire la voilure. Les marches furent écourtées, les sorties avec ces intrépides plus limitées et de sérieux problèmes de vue compliquant même la lecture, un autre de ses péchés mignons. Son environnement, qui s’était largement ouvert avec les marches et les voyages, se réduisit, la maison de Font Reine devenant un peu son nid d’aigle. Le voisinage, fait d’un relationnel puissant, comblant en partie ces manques d’évasion.
Décembre 2021, le moment était venu à son corps de rendre les armes.
Adieu maitresse
A bâtons rompus
Avec son style très british pour un croquant made in Périgord, ses pantalons de golf et ses sweats au crocodile, Serge-Raymond avait de la noblesse dans le comportement et n’avait pas usurpé l’obtention d’un titre nobiliaire dans un tripot corse. Monsieur le Baron était né, aussi à l’aise dans des palaces trop top pour des véritables baroudeurs que dans des modestes abris de jardin. La Corse sauvage, les crachins irlandais, les Iles Éoliennes, que de belles échappées avec les Ardents pour le joyeux drille qu’il était.
Et c’est surtout sa prestation, avec sa femme Monique, dans la logistique au service d’une bande d’écervelés qui ont voulu relier Atlantique et Méditerranée, qui en fit de merveilleux séjours où une intendance bien pensée, et elle le fut, arriva à aplanir des montagnes, fussent-elles les Pyrénées.
Le projet de ces audacieux de venir alors à bout des Alpes avait été, pour Monique et Serge-Raymond, l’occasion de se retirer tout en discrétion sur la pointe des pieds. Le golf alors prenant pour lui tout l’espace dans ses loisirs ainsi que l’amour d’une belle famille dont notre Marie-Paule.
Tous les randonneurs s’aguerrissent au fil des marches à lutter contre l’adversité du temps, tous les passionnés de golf également. Mais quand l’adversité prend la forme de la Grande Faucheuse qui lui prit dramatiquement sa « mie » bien aimée il y a quelques années, six ans déjà, le combat est inégal et le voilà qui rend les armes.
Adieu Monsieur le Baron
A tire-d’aile
Longtemps, de tous temps, il les aura vus s’envoler, le quitter pour des destinations proches ou lointaines, disparaître dans un ciel qu’il scrutait jusqu’à l’horizon avec la certitude de les voir revenir. Ces pigeons, ces compagnons de toute une existence, chéris autant qu’Edith, sa fidèle. Toute une vie de colombophile émérite.
André et Edith étaient apparus dans notre club au hasard d’un changement de vie et de région et seul le poids des ans avec sa cohorte de tracas de santé a fait mettre pied à terre à notre ami. Et sa passion de toujours pour ses chers volatiles, héritée de ses origines ch’timies, s’en était trouvée renforcée, Edith poursuivant la randonnée avec les Ardents du Pied presque jusqu’au bout avec une présence toujours discrète.
Dans sa retraite forcée, André s’ingéniait avec ses mains en or à construire pour ses protégés, faisant feu de tout bois, un paradis fait de cages grand standing que les pigeons peinaient un peu à quitter. Ils poussaient la reconnaissance, lors de leur envol, à balancer leur futur guano plutôt chez les voisins que chez André et Edith, parait-il.
A la fin de la messe donnée dans l’Abbaye de Chancelade, ses amis colombophiles et ses pigeons favoris ont tenu à un dernier hommage avec un envol symbolique. Sur le cercueil, il n’y avait pas marqué Pigeon mais une tendre photo d’André avec un de ses protégés était présente.
Ciao l’ami !
Le dernier voyage de l’Amiral
Après une grande partie de sa vie à se cogner à tous les coins de notre Planète Bleue (dixit lui-même), tel Ulysse de retour de son Odyssée, Jean-Claude avait posé son paquetage en Périgord et avait réduit la voilure en adhérant aux Ardents du Pied de Chancelade.
Des années durant, il refera son monde en modèle réduit, comme les maquettes qu’il affectionnait, au gré des sorties du Club et se hissera au rang des inconditionnels de la randonnée à Chancelade.
Mais la Grande Faucheuse avec sa vue de lynx l’avait repéré il y a quatre ans, faisant mine un temps de s’en désintéresser pour mieux le surprendre. Le combat était inégal.
Fini de bourlinguer pour notre ami Jean-Claude qui avait gagné, au long de ses récits dignes de François de Haddock, le surnom affectif d’Amiral.
En accostant sur les rives tant redoutées de l’Au-delà, il laisse sur le quai son épouse Nicole, désemparée par le trou béant de son départ.
Nous garderons longtemps en mémoire l’homme d’expériences avérées aux narrations livresques sur tous ces pays colonisés par lui avec Bouygues et consorts, l’Asie et surtout son Afrique, Abidjan en tête.
Adieu l’ami.
Notre petite Paulette
Le bout du chemin
Paulette avait pour nous, Ardents du Pied, la même image que celle d’Yves Montand. Il suffisait de remplacer la bicyclette par la marche à pied, les copains Fernand, Firmin, Francis ou Sébastien par des prénoms plus modernes et la magie était là.
Il y a quelques années, Paulette et son mari Max avaient été de toutes les sorties du Club et en étaient des piliers forts. Puis le couple avait choisi un autre mode d’expression, la danse. Quelque soit le loisir pratiqué, le but de chacun était d’aller de l’avant, d’avancer le plus loin possible sur le chemin de la vie, au propre comme au figuré. Pour Paulette, le Destin implacable, contre lequel on ne peut rien, en a décidé autrement et a prononcé la terrible sentence, et la voilà maintenant au bout du chemin, au bout de son chemin.
Nous nous souviendrons toujours de ce petit bout de femme, ferme sur ses positions, au sourire empreint de douceur et d’ingénuité, de son envie forte de dialoguer avec ses amis à défaut de les convaincre. Nous nous inclinons avec respect devant son combat qu’elle a mené jusqu’à la limite de ses forces mais le Mal gagne toujours à la fin.
Au revoir, petite Paulette, plus que la loi, la vie est dure mais c’est la vie. Nous ne t’oublierons jamais